8 janvier 2018

Le nombre de pays adhérents au système international d’enregistrement de marques, sur la base de la Convention de Madrid et de son protocole, ne cesse de croître avec l’Indonésie qui devient le 100ème pays adhérent.

Les textes dont il s’agit, fondamentaux dans le paysage juridique international des marques, sont anciens (respectivement de 1891 et de 1989), mais toujours d’actualité.

En 2017, l’Indonésie est le 100ème pays venant grossir les rangs des adhérents. Tout un symbole, car les pays membres assurent désormais plus de 80 pour cent du commerce mondial.

Après la Chine (1995), qui a fait office de précurseur en ce domaine, le Japon (2000) et Singapour (2000), le Vietnam (2006), les Philippines (2012), le Cambodge (2015), le Laos (2016), le Brunei Darussalam (2017) et la Thaïlande (2017), de nombreux pays du continent asiatique semblent avoir mesuré l’intérêt d’adhérer au système de Madrid.

Ces adhésions traduisent le succès grandissant de l’Union de Madrid, qui tend à une harmonisation mondiale du droit des marques pour les procédures d’enregistrement, les Etats restant toutefois souverains pour la délivrance du titre de propriété.

L’Indonésie est le 8ème pays membre de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), qui regroupe au total 10 pays, à devenir pays membre.

Le protocole est entré en vigueur à son égard le 2 janvier 2018. A compter de cette date, les propriétaires locaux de marques en Indonésie peuvent déposer une seule demande internationale, pour faire protéger leurs marques sur les territoires des autres membres du système de Madrid.

Les raisons du succès de ce système sont multiples : c’est parce qu’il permet de simplifier le processus d’enregistrement et constitue un système de gestion centralisé que le protocole de Madrid présente tant d’avantages, grâce au dépôt d’une demande unique, dans une même langue (anglais, français ou espagnol), en payant une seule série de taxes dans une seule monnaie (le franc Suisse). Un guichet unique donc, dans un contexte où tirer le meilleur parti du système de Madrid est un des objectifs de l’OMPI, qui a publié en 2016 un recueil de conseils pratiques sur la meilleure façon d’utiliser les formulaires d’enregistrement.

A noter que le Brésil et le Canada devraient tous deux adhérer au protocole de Madrid en 2018. Le Canada, ainsi, est en train de moderniser son cadre législatif de propriété intellectuelle, car des préparatifs sont nécessaires pour devenir membre et ceux-ci prennent du temps.

D’autres pays ne sont pas encore signataires, alors qu’ils couvrent pourtant des marchés commerciaux majeurs ou à tout le moins en devenir. On citera parmi eux, et de manière non exhaustive, pour le continent asiatique, Taiwan, Hong Kong, la Malaisie et le Myanmar

On trouvera la liste à jour des membres du système de Madrid à l’adresse suivante :
http://www.wipo.int/export/sites/www/treaties/fr/documents/pdf/madrid_marks.pdf